mardi, février 20, 2007

Les enfants et le divorce (suite et fin)


Je disais donc que j'ai passé quelques mois à dormir sur le divan.

Le chum de ma mère était vraiment gentil ( bon, mêlé un ti-peu entre la passion et l'Amour qui avait pour ma mère et sa famille ). Il a été une belle influence dans ma vie, et encore aujourd'hui malgré le fait qu'après 16 ans de mariage ils se sont quittés il y a 10 ans maman et lui, je suis toujours en contact avec lui et ses filles.

Je suis toujours leurs grande soeur à qui elles téléphonent une fois de temps en temps.

***

Dame G. mentionnait quelque chose sur les commentaires : quand l'enfant devient le confident du parent.

Ma mère était comme ça. Depuis aussi longtemps que je puisse me souvenir, elle venait régulièrement se confier à moi. C'est lourd vous savez ? Très lourd de porter des maux de grand sur nos épaules de 8-10-12 ans.

Tout ses tourments je les ai vécu avec elle. Avant, pendant et après le divorce. Elle ne l'a pas fait pour mal faire ou faire mal, mais elle l'a fait pareil.

( J'vous fais grâce des tumultes entre elle et son chum. Des conflits entre elle et les 2 filles de celui-ci pour lesquels j'agissais toujours comme arbitre. C'est vraiment un autre histoire )

Tout comme Mme Ex qui se confiait sans gêne aux garçons. Imaginez le tourment dans lequel elle les a plongé. Leur dire qu'elle voulait revenir avec papa et que celui-ci ai refusé...Ouch ! Pas fort !

C'est certain que, pour n'importe lequel enfant, cette lueur d'espoir est....est....c'est chien en câl*** de savoir que peut-être que nos parents seraient revenus ensemble si n'eut été de.....dans le présent cas, que la belle-mère soit dans l'portrait, dans mon cas que j'ai moi-même brûlé la lettre qui en faisait la demande.

Même si Sailor a expliqué aux enfants que je n'était pas la cause du non-retour, il est certain qu'ils ont été blessé par cette alternative possible.

Même si je sais que mes parents ne s'aimaient plus, j'aurais préféré ne jamais avoir eu cette espoir.

Si les parents ne tentaient pas de prendre les enfants comme confidents, beaucoup de traumatismes pourraient être éviter. Les enfants n'ont pas besoin de tout savoir. Et encore moins besoin de faire les portes paniers pour rapporter les états d'âmes de maman chez papa ou vice versa.

C'est de la manipulation et de l'abus de pouvoir.

(Faire la part des choses quand on explique aux enfants....pas pour être téteuse, mais pour ça Sailor est incroyable. JAMAIS il n'a fait allusion au fait que Mme Ex est partie avec son ex-meilleur ami. Ils comprendront bien assez vite. Et tout comme moi, ils seront en mesure de mettre les morceaux du puzzle ensemble et comprendre pourquoi papa ne voulait plus de maman ).

***

Je n'en veux aucunement à mes parents, ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient dans les circonstances et malgré leur inexpérience. Mais chose certaine, si ils avaient été CONSCIENTS de l'impacte de leur gestes et paroles, ils auraient peut-être agit autrement.

Si ils avaient été conscients que les enfants finissent par vieillir, ils auraient peut-être agit autrement.

J'dis pas qu'ils seraient resté ensemble, mais ils auraient été peut-être un peu plus discrets sur leurs états d'âmes respectifs, leurs motivations et leurs guéguerres malsaines. Et SURTOUT ils ne m'auraient AUCUNEMENT impliqué dans cette affaire.

Les enfants sont trop précieux....leur enfance n'a pas de prix pour perdre, ne serait-ce qu'un instant une parcelle de cette enfance aux mains des tourments des grands !

12 commentaires:

Dame Galadriel a dit...

Vous le dites si bien, c'est difficile pour un enfant de prendre et soutenir les tourments de ses parents.

Ma mère non plus ne pensait pas mal faire, en plus, les infidèlités de mon père m'ont été difficile, entre autre, parce que la deuxième femme avait des enfants (pas de mon père) et j'avais l'impression que mon père était pour me renier, m'abandonner aux profits de ses enfants là.

Comme cette femme a été dans la vie de mon père entre mes 10 et 15 ans (oui, j'ai su et connu les deux femmes), donc pendant mon adolescence, mes parents m'ayant élevé dans le fait qu'il était important de dire ce que l'on pense, j'ai, une bonne journée qu'il allait "dépanné" cette femme, explosé et lui ai dit ses 4 vérités.Papa était pas ben content et m'a juste dit que c'était pas de mes affaires.

Plusieurs frictions ont existé entre ma mère et moi à une certaine époque, je lui en voulais mais la vie fait bien les choses, quand j'ai eu mon premier enfant, ma mère (et sûrement moi aussi) a beaucoup changé, ça nous a rapproché, elle est venue m'aider pendant 1 mois à la maison. Pour ce qui est de mon père, j'ai appris à faire la différence, ce n'est pas moi que mon père a trompé, c'est ma mère. Sur ce dernier point Benc m'a beaucoup aidé.

Mes parents ont due s'asseoir et parler parce qu'aujourd'hui, ils ont une belle complicité.

Lady_Marian a dit...

« Pour ce qui est de mon père, j'ai appris à faire la différence, ce n'est pas moi que mon père a trompé, c'est ma mère. » -Dame G.

Effectivement ! Mais je crois qu'à quelque part il faut que cette idée face son chemin d'elle même.

J'lui en ai voulu longtemps à ma mère d'avoir trompé ainsi mon père. Elle se plaignait de son manque d'attention envers elle, qu'il travaillait trop....bla, bla, bla !

J'pouvais pas concevoir qu'une femme puisse en vouloir à son mari de trop travailler.

D'la misère aussi à voir une personne s'éloigner de son mari au lieu de le supporter.

Mais bon, il ne lui avait peut-être pas tout dit lorsqu'il l'a «embarqué» dans son rêve....à lui !

Anyway, la bonne chose là-dedans, y'a pas de chances que je face la même chose à Sailor....contre mes principes....Ça eu ça de bon ;-))

;-)

Lady !

Anonyme a dit...

Ce qui est triste dans ce que vous racontez, c'est le fait que certains parents mettent leurs enfants en otage ainsi!!
Je viens d'une famille nucléaire... oui, oui, le modèle rare des parents toujours ensemble! Et je trouve ça tellement dur concevoir le deuil pour un enfant de perdre ainsi sa famille... ce doit être dur!
J'en vois seulement les effets sur les enfants dans ma classe : comme ce petit bonhomme tout perdu. Quand on connaît son histoire, on comprend. Ya de quoi être perdu quand papa et maman se sont laissés, sont revenus, se sont relaissés et ont passés la dernière st-valentin ensemble et que le lendemain matin, ils jouaient en famille avant d'aller à l'école... Ya de quoi y perdre son latin et je suis une adulte, imaginez dealer avec ça pour un enfant de 5 ans.
Je comprends qu'on ne peut pas demeurer en couple lorsque c'est impossible, mais les parents ne devraient jamais placer les enfants en otage. Contente de voir que des familles reconstituées arrivent à faire la part des choses comme la vôtre!

Lady_Marian a dit...

«Je comprends qu'on ne peut pas demeurer en couple lorsque c'est impossible, mais les parents ne devraient jamais placer les enfants en otage.» -La marâtre

Justement !

Faire le deuil de sa famille pour un enfant c'est pas si mal. Pour deux raisons :

- un enfant c'est naturellement résilient.

- son orgeuil n'est pas atteint.

Contrairement aux adultes qui se séparent qui sont moins maléyables devant le changement en plus de la claque sur la gueule qui affecte innévitablement l'égo, du au sentiment d'échec.

En ce sens, si les parents prennnent la décision MAIS se jurent d'agir et de prendre les décisions pour le bien être de l'enfant, l'enfant ne pourra pas plus tard se rende compte que ses parents ont agis par méchanceté, revanche ou égoisme.

Quand un parent décide d'aller vivre dans une autre Ville JUSTE pour enlever la garde à l'autre parent, c'est un exemple de mauvaise foi envers l'enfant.

Quand deux parents jouent au Yoyo aux vues et sues de l'enfant, c'est de l'abus de pouvoir.

C'est un gros : farme ta yeule pis endure nos niaiseries et nos ambivalences.

Quand un parent, après l'échec de la relation cocufiante revient la queue entre les jambes et plaide de reprendre «sa place» c'est du chantge émotif pour l'ex ET l'enfant.

Les parents devraient OBLIGATOIREMENT passer chez le psy avant de passer devant le juge !

Lollllll ! Ben....ça réveillerait peut-être certains inconscients !

;-)

Lady !

Francis D. a dit...

"...Si les parents ne tentaient pas de prendre les enfants comme confidents, beaucoup de traumatismes pourraient être éviter...".

Je crois qu'il faut l'avoir vécu pour le réaliser. J'ose espérer que parmi ceux qui t'auront lu, cela pourra être bénéfique pour leurs progénitures, et peut-être même pour moi un jour, qui sait ce que nous réserve l'avenir.

Salut Lady

Pur bonheur a dit...

Dans ces années-là , les parents n'avaient aucunes notions de psychologie. Remarque qu'encore aujourd'hui ça existe si on prend EX par exemple.
Mais rêgle général, quand on aime ses enfants leur bonheur et leur sécurité passe bien avant nos conflits. C'est ça l'amour. Ne pas faire souffrir les autres inutilement.
Mes parents aussi sortaient chacuns de leur coté et quand ma mère recevait des fleurs , elle les mettait dans ma chambre pour faire croire à mon père qu'un gars me les avait acheté. J'ai été pas mal l'arbitre moi aussi...mauvais souvenirs.

Anonyme a dit...

Le problème dans tout ça, c'est que ça implique des sentiments, des émotions. Et quand ça entre en jeu, les gens ne sont plus capables de réfléchir. C'est dommage, mais tellement humain!

Beau témoignage Lady!

Zagi a dit...

"...Si les parents ne tentaient pas de prendre les enfants comme confidents, beaucoup de traumatismes pourraient être éviter...".

Je crois que ça dépend comment c'est fait, ou bien du tempéremment de l'enfant.. J'ai servi de confidente à ma mère dès l'âge de 6 ans et je n'ai jamais senti de poids à le faire, au contraire.

Oui j'ai maturé plus vite que n'importe quel enfant, mais je l'ai très bien supporté. Ma mère était ma meilleure amie et j'en étais fière. Où c'est devenu difficile, c'est quand j'ai eu mon premier enfant. J'ignore si c'est parce que ses amies avaient les mêmes commentaires que vous, mais du jour au lendemain elle a décidé que ce n'était pas normale pour une mère d'être l'amie de sa fille.

À 19 ans, devenue mère à mon tour, ma mère a décidé de devenir une mère elle aussi. ÇA c'est traumatisant. Tellement traumatisant que la relation entre ma mère et moi recommence tout juste à être agréable... j'ai 26 ans...

Alors, je crois que les parents devraient être à même de juger ce qu'ils peuvent dire ou non à leur enfant et que c'est faux de prétendre que c'est traumatisant pour TOUS les enfants d'être le confident de ses parents. Y a trop de facteurs qui doivent être pris en compte pour qu'une tierce personne puisse juger de ce qui est bien ou non pour l'enfant...

Ceci étant dit, bravo pour ton témoignage Lady, c'est rassurant de voir que des gens sont encore capable de se mettre les trippes sur la table ;)

Lady_Marian a dit...

Ha ! Zagi.....

Ça dépends sur quoi sont fait les confidences.....

Et moi aussi, à 20 ans je trouvais ça trippant d'être la meilleure amie de ma mère....

À 30 ans je me suis rendue compte du «pourquoi» de ses confidences...peut-être elle venu de là ma déception par rapport à tout celà !

Mais encore, je le répète, ça dépends VRAIMENT du contenu des confidence....et surtout de leurs motivations !

;-)

Lady !

Zagi a dit...

Lady, le contenu ? Hm... Mon père a trompé ma mère alors, j avais le droit au questionnement du pourquoi du comment. Aussi, comme j'ai été opérée à plusieurs reprises, donc de longue période seule avec ma meilleure à l'extérieur de mon patelin, maman me faisait part des offres d'infidèlité qu'elle recevait, comment elle se sentait, ses tentations ...

Alors, tu vois le contenu c'était le contenu d'une conversation entre amie... Je suis rendu à 26 ans, en 5 ans de deuil j'ai du remettre en question ma vie au grand complet et malgré tout, l'amitié que ma mère m'a confié reste la plus belle chose que j'ai vécu, même si je me suis posée un max de questions par rapport à cela (fallait ben, tout le monde me disait que c'était une mauvaise chose cette proximité).

Je doute que mon opinion change à 30 ans, parce que je doute que je revienne sur mon passée ;)

Alors, je maintiens mon point, je suis d'accord que les parents DOIVENT tenir compte de l'impact de leur confidence sur leurs enfants, mais je refuse de généraliser le traumatiste possiblement causé à TOUS les enfants.

Lady_Marian a dit...

«mais je refuse de généraliser le traumatiste possiblement causé à TOUS les enfants.» -Zagi

Je suis entièrement d'accord. Se ne sont pas tous les enfants qui auront des «traumatismes» ( j'aime pas ce mot, mais j'en trouve pas d'autre ) suite à ce genre de confidence, par-contre dans les 2 cas «présentés» ici il y aura et a eu des séquelles.

Mais encore, si je vous demandes qu'elle fût la dynamique avec vos premiers partenaires de vie ? Avez-vous connu l'insécurité ? Avez-vous à un moment donné transposé l'histoire de votre mère sur votre couple ?

Non ? Alors vous êtes une des rares exceptions qui n'a pas été influencée par les «maux de grands» connus par procuration et non par son propre vécu.

Connaître le comment du pourquoi en bas âge ne fait tant qu'à moi qu'attiser la peur de quelque chose que l'on n'a pas encore vécu.....

Mais encore, je suis tout à fait d'accord que ça ne s'adresse pas nécessairement à TOUS les enfants. Mais pour ma part, je ne prendrais tout simplement pas la chance.

;-))

Lady !

Alekss a dit...

La situation que tu vis, je la partage et la comprend. Je suis moi-même la deuxième mère d'un garçon de 5 ans. Je me permet de me définir ainsi parce que mon petit dodu m'appelle lui-même ainsi depuis qu'il a 3 ans. Je suis dans sa vie depuis qu'il a 1 ans, et nous avons, son père et moi, la garde complète. Malgré tout l'amour qu'il me porte, je me sens mal lorsqu'il se tourne vers moi pour m'avouer les choses que sa mère dit de moi ou de son "méchant" père. Je comprend le mal qu'un enfant vit à être déchiré entre les personnes qu'il aime, et je souhaite de tout coeur qu'il parviendra à faire de ses difficultés une force intérieure.

Pour dire à quel point ces propos le dérange, nous avons, sur les conseils de notre médecin de famille, amené petit dodu voir un pédopsychologue.

Un enfant ne devrait jamais être un pion afin de faire mal, et cela est plus choquant lorsque cela vient d'une personne significative dans sa vie, qui devrait l'aimer, lui, en priorité.

Mommy